Le palimpseste de violences conjugales

Acte de divorce de Marcelle Pichon et Anouar Moualhi (son second mari), prononcé par le Tribunal de la Seine, le 25 juin 1960. Seul le jugement est lisible, non les débats ayant conduit à condamner Anouar Moualhi « en tous les dépens ». Lesquels débats figurent au verso de la feuille, perceptibles en filigrane, par transparence…

Grâce à un logiciel de traitement d’images, le texte caché se révèle peu à peu…

…Encore un peu plus…

… Encore davantage…

… Jusqu’à révéler la vérité ! Ainsi peut-on lire entre les lignes : « … déclaration au commissariat de police du quartier de Javel le vingt-deux septembre mil neuf cent cinquante-cinq ; qu’il a quitté le domicile conjugal ; que le père de la demanderesse atteste (?) avoir dû venir en aide à sa fille parce que son mari ne lui remettait absolument rien pour subvenir à ses besoins… la demanderesse verse aux débats un certificat médical indiquant que le seize octobre mil neuf cent cinquante-cinq elle portait des ecchymoses multiples résultant de coups ; attendu que ces faits constituent des excès (?), sévices et injures graves et renouvelés de nature à rendre intolérable le maintien… »