Marcelle Pichon ou les libertés de la presse…

Rapportant, fin août 1985, le fait divers de la rue Championnet, le JDD et Libération publient la photo de Marcelle Pichon lorsqu'elle était mannequin chez Fath dans les années 1950. Sauf que…

Pour la morphopsychologue Janine Maréchalle, cette photo ne peut pas être celle de Marcelle Pichon : ni les yeux, ni la bouche, ni le cadre du visage ne correspondent aux autres photos publiées dans la presse de Marcelle Pichon (voir pastille 8). Après moult recherches, la Bmore & Investigations a déniché ces deux clichés pris lors d'un défilé Fath à l'hôtel Dorchester de Londres, le 29 septembre 1954…

Or, la troisième mannequin en partant de la droite…

… Aucun doute, c’est elle ! C’est la photo que le JDD et Libération (et même TF1) ont publiée en prétendant qu’il s’agissait de « Marcelle Pichon, mannequin chez Fath ». Les sourcils, le nez, les « yeux rieurs », l’implantation des cheveux, le rideau derrière elle, le collier de rubis : tout coïncide ! Ce n’est pas exactement la même photo, mais celle qui a été publiée devait faire partie d’une série de clichés pris à l’hôtel Dorchester le 29 septembre 1954. Le nom de la troisième mannequin en partant de la droite ? Patricia Prununosa, une top model franco-espagnole née en 1934 et morte en 2017, après s’être tirée une balle dans la tête. Elle avait 82 ans. Au début des années 50, elle fut l’égérie de Jacques Fath, avant de faire carrière aux États-Unis. Rien à voir avec Marcelle Pichon, donc. Question : pourquoi une telle erreur sur la personne ? Pourquoi avoir choisi cette photo et pas une autre ? Pourquoi Patricia à la place de Marcelle ? (Pour en savoir plus sur Patricia Prununosa : https://www.pinterest.fr/pin/639933428294453537/)