Et si la mort de Marcelle Pichon avait été sous l’influence de la grève de la faim de Bobby Sands et de ses neuf camarades de l’Ira emprisonnés comme lui à la prison irlandaise de Maze/Long Kesh ? Entamée au mois de mars 1981 pour obtenir des autorités britanniques le statut de prisonnier politique, Bobby Sands et ses camarades mourront les uns après les autres, certains au bout de 46 jours, d’autres de 73 jours (66 jours pour Bobby Sands : il était à la fin devenu aveugle…). À l’époque, l’intransigeance de Margareth Thatcher choqua, comme peut choquer l’intransigeance de Marcelle Pichon envers elle-même. À noter : Bobby Sands écrivit un journal de son agonie, mais seulement pendant les dix-sept premiers jours de sa grève de la faim (voir www.bobbysandstrust.com/writings/prison-diary/). Or, le journal de Marcelle Pichon, tel qu’il nous est parvenu, démarre au 17e jour de son jeûne, pour s’interrompre au 45e jour…